Les choix d'études supérieures : entre passion et rémunération

Pourquoi les femmes choisissent-elles moins souvent les filières scientifiques (telles que les maths, la physique, l’ingénierie, le numérique et l’informatique) après le bac ? 

C’est la question que j’explore dans une enquête que j'ai menée auprès d'un échantillon représentatif de la population étudiante en France en 2025 et dont les résultats sont publiés par le CEPREMAP dans une note intitulée Entre passion et rémunération : Comprendre les différences femmes-hommes dans les choix d’orientation post-bac. 

Les stéréotypes de genre, la confiance en ses capacités en mathématiques et le manque de modèles féminins sont souvent évoqués lorsqu'il s'agit de comprendre les différences femmes-hommes dans les choix d'études supérieures.

L'enquête révèle trois autres facteurs qui méritent aussi l’attention :

1. La pression sur les garçons pour « faire des sciences » : une pression parentale plus forte, motivée par l’idée de « bien gagner sa vie », les pousse vers les filières scientifiques et technologiques (parfois au détriment de leurs véritables envies).
2. Les goûts plus diversifiés des filles : elles combinent plus souvent que les garçons appétence pour les sciences et intérêt pour les lettres, les langues, les sciences humaines — d’où un choix plus équilibré entre disciplines et parfois un sentiment de renoncement lorsqu'il s'agit de faire des études supérieures en sciences.
3. Le rapport à la passion : les filles se sentent plus libres d’écouter ce qui les inspire, quand les garçons privilégient plus souvent les choix jugés « sûrs » ou « rentables » sur le marché du travail.

Pour un résumé des résultats : The Conversation France.